- bigamie
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• 1495; de bigame♦ Dans les sociétés occidentales, Situation d'une personne ayant contracté un second mariage sans qu'il y ait dissolution du premier. ⇒ polygamie; polyandrie. ⊗ CONTR. Monogamie.bigamien. f.d1./d état d'une personne qui, déjà mariée, a contracté un second mariage sans que le premier ait été annulé.d2./d état d'une personne légalement mariée à deux personnes en même temps.⇒BIGAMIE, subst. fém.A.— DR. CANON.1. Second mariage après un veuvage ou mariage en premières noces avec une veuve.2. Bigamie spirituelle. Cumul de deux bénéfices ecclésiastiques incompatibles.Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux.B.— DR. CIVIL. État de celui qui a deux femmes légitimes en même temps. Être accusé de bigamie; crime de bigamie :• 1. TOURTEROT, lisant. — « M. le docteur Césarius a l'honneur de vous faire part de son mariage avec mademoiselle de Follembuche! ... » Hein! eh bien, j'en apprends de belles! (...)POUPARDIN. — C'est de la bigamie!GELLINOTTE. — C'est de la polygamie!E. LABICHE, Deux papas très bien, 1846, I, 14, p. 420.— Rare. [En parlant d'une femme qui a deux époux] :• 2. [Le Comte :] — (...) On ne peut être à la fois l'épouse d'un homme et celle de Jésus-Christ, il y aurait bigamie : il faut savoir opter entre un mari et un couvent.BALZAC, Une Double famille, 1830, p. 294.— P. ext. Homme marié qui a une concubine :• 3. La beauté virile de Mme Cibot, sa vivacité, son esprit de la halle, avaient été l'objet des remarques du brocanteur, qui voulait faire d'elle sa concubine en l'enlevant à Cibot, espèce de bigamie beaucoup plus commune qu'on ne le pense, à Paris, dans les classes inférieures.BALZAC, Le Cousin Pons, 1847, p. 202.Prononc. :[bigami]. Étymol. et Hist. 1. 1370 « état de celui qui a contracté un second mariage » (J. LE FÈVRE, Li Lamentations de Matheolus, I, 103, dans T.-L.); ca 1450 « état de celui qui a simultanément deux femmes » (Le Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, t. 1, vers 3351); 2. 1690 p. anal. bigamie spirituelle (FUR.). Empr. au lat. médiév. bigamia « état d'un homme qui a deux épouses en même temps » 1076-1100 (BERNOLD. CONST., Libell. III, 13, p. 74, 6 dans Mittellat. W. s.v., 1476, 20); au sens de « remariage d'un homme » 1243-48 (ALBERT LE GRAND, Sacram., 255, ibid., 1476, 27). Fréq. abs. littér. :9.bigamie [bigami] n. f.ÉTYM. 1450; « état de celui qui s'est remarié », 1370; lat. médiéval bigamia (→ Bigame).❖1 Dr. et cour. État d'une personne qui, étant engagée dans les liens du mariage, en a contracté un autre avant la dissolution du précédent (art. 340 du Code pénal). ⇒ Polygamie, polyandrie. || La bigamie est un crime.1 Celui qui est déjà engagé dans les liens d'un premier mariage ne peut pas en contracter un second. Il y aurait bigamie et le second mariage serait nul. En outre, si l'époux bigame s'était remarié de mauvaise foi (…) il commettrait un crime, puni des travaux forcés à temps (art. 340 C. Pén.).M. Planiol, Traité élémentaire de droit civil, p. 272.♦ Par ext. Adultère (d'un homme marié, d'une femme mariée).2 (Le) brocanteur, qui voulait faire d'elle sa concubine en l'enlevant à Cibot (son mari), espèce de bigamie beaucoup plus commune qu'on ne le pense (…)Balzac, le Cousin Pons, p. 202, in T. L. F.♦ Situation où une personne a deux liaisons simultanées.2 Dr. canon. Second mariage ou mariage avec une veuve (d'un homme).3 Dr. canon. || Bigamie spirituelle : cumul de deux bénéfices ecclésiastiques incompatibles.❖CONTR. Monogamie.
Encyclopédie Universelle. 2012.